Se lancer dans un bilan de compétences est une démarche enrichissante pour examiner ses aptitudes, connaissances et aspirations professionnelles. Le coût de cette évaluation peut cependant représenter un obstacle pour certains. Plusieurs solutions existent pour subventionner cette activité sans se ruiner. Que vous soyez salarié ou indépendant, des outils variés et accessibles sont à votre disposition. Nous vous en proposons quelques-uns dans cet article.
Le Compte Personnel de Formation (CPF) comme principal levier
Le CPF est une première option pour financer votre projet. Créé en 2015, il permet à chaque travailleur de cumuler des droits à la formation tout au long de sa carrière. Ces avantages sont crédités en euros et peuvent être utilisés pour subventionner divers types d’apprentissage. Vous pouvez avoir plus d’informations à cette adresse sur son fonctionnement. Chaque année, les agents acquièrent des droits à hauteur de 500 euros par an, plafonnés à 5 000 euros. Cela peut couvrir partiellement ou totalement le prix d’un bilan, selon le montant accumulé et le coût de l’évaluation sélectionnée.
Les dispositifs de financement par l’employeur
Le plan de développement des compétences est un outil stratégique pour les entreprises. Il regroupe l’ensemble des opérations d’apprentissage mises en œuvre pour les salariés dans une organisation. Ces derniers bénéficient de formations qui visent à améliorer leurs savoir-faire, à s’adapter aux évolutions de leur poste ou à préparer une mobilité interne ou externe. Pour la compagnie, il s’agit d’un investissement dans le capital humain pour renforcer les connaissances des équipes et perfectionner la performance globale.
Les institutions peuvent également conclure des accords spécifiques pour la subvention des bilans. Ces termes sont négociés entre le responsable et les représentants des agents afin de définir des modalités appropriées aux besoins de la société et de ses collaborateurs.
L’AIF : un financement pour les demandeurs d’emploi
L’Aide Individuelle à la Formation (AIF) permet aux chômeurs de subventionner des éducations nécessaires à leur retour au travail. Elle est destinée à compléter les solutions déjà disponibles pour cette catégorie de personnes et intervient lorsque les autres dispositifs, tels que le CPF, sont insuffisants ou inaccessibles. Elle peut couvrir tout ou partie des frais, en fonction des exigences et du budget.
Le processus de sollicitation est structuré et requiert plusieurs étapes. Vous devez d’abord échanger avec votre conseiller France Travail pour évaluer la pertinence du bilan de compétences dans votre projet professionnel. Trouvez ensuite un organisme d’enseignement agréé pour réaliser l’examen. Misez sur un prestataire reconnu, car cela peut influencer l’acceptation de votre doléance. Soumettez enfin votre demande.
Financements spécifiques pour les indépendants
Les freelances, artisans ou auto-entrepreneurs peuvent également profiter de coups de pouce dédiés pour effectuer un bilan de compétences. Bien que leur statut exclut ces derniers de certains systèmes réservés aux employés, des options particulières existent pour répondre à leurs besoins. Leur principal levier réside dans les Fonds d’Assurance Formation des non-salariés (FAF). Chaque domaine d’activité possède son propre FAF, géré par des agences telles que l’AGEFICE pour les commerçants, le FIF PL pour les métiers libéraux ou le FAFCEA pour les producteurs. Pour en bénéficier, vous devez constituer un dossier avec :
- une description détaillée de votre projet,
- un devis de l’organisme choisi,
- tout autre document requis.
Le montant de la prise en charge et les modalités de financement varient selon les ressources et les secteurs. En général, les FAF couvrent une partie significative des frais, voire la totalité dans certains cas.